VIP 2003 L' ORANGERIE BASTOGNE
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Un autre lieu... Orangerie Parc Elisabeth Bastogne été 2003


Réserves enfantines

L'enfance ne se livre à nous qu'avec énormément de réserve. Ce monde que nous avons pourtant vécu intensément s'éloigne comme un rêve perdu alors que nous avions cru en son éternité. Et nous, juges et rationnels, nous restons étonnement discrets et peu diserts sur ce qui fut nôtre et désormais étranger.

L'enfant, lui ne juge pas; il discerne du fond de son regard l'empreinte des émotions, des joies et des terreurs, laissée par le moindre fait de sa vie quotidienne. Chaque empreinte se grave en sa mémoire de manière brute et définitive, conditionnant toute sa vie future. L'empreinte de l'enfant qui survit en nous, c'est l'empreinte de la rose: éphémère et immortelle, renaissant sans cesse sous la forme du désir d'être, encore et encore centre de l'univers, joie sans modération, amour sans limite. 

Jean-Pierre Ruelle joue donc sur cette dualité: regard d'adulte scrutant un regard d'enfant, regard d'enfant plon­geant au fond des yeux de l'adulte, avec chez chacun toute la prudence propre aux univers qui ont cessé de se comprendre. La dualité se prolonge indéfiniment dans la mise en scène des œuvres: mise en abyme des visages d'enfants si naturels et de l'artificialité de la rose retravaillée au studio, de l'enfance tout en blanc et dégradés de gris et de la rose tout en noir et dégradés de rouges. 

Le choc est d'abord visuel et la promiscuité de ces panneaux alterné

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